Les incendies à Tchernobyl

En ce moment, on ne parle que de l'épidémie du corona virus. Mais ce n'est pas pour ça qu'il ne se passe rien ailleurs sur la planète.
Depuis début avril 2020, d'importants feux de forêt, difficiles à maitriser, touchent la zone d'exclusion de Tchernobyl. Ces incendies ont inquiété les autorités à mesure qu'ils se rapprochaient du sarcophage (sorte de bâtiment) qui protège les vestiges de l'ancienne centrale nucléaire depuis la catastrophe de 1986 (explosion). Mais même s'ils n'ont pas finalement atteint ce lieu critique, les feux de forêt restent un problème environnemental : tandis que 20 000 hectares sont partis en fumée, cela a généré un pic dans les émissions radioactives, 16 fois plus hautes qu'habituellement.
Alors même que le 15 avril, les feux avaient été annoncés comme quasi éteints, grâce à l'aide de fortes pluies, des foyers se sont ravivés du fait des vents. Mais ils restent globalement « sous contrôle ». La région de Kiev est en tout cas, depuis lors, recouverte d'un « smog », une brume épaisse. Les niveaux de radiation du nuage ne sont pas suffisamment élevés pour causer un danger au long terme sur la santé, d'après les autorités sanitaires, mais ils restent nocifs, tant et si bien que les ukrainiens sont conviés plus que jamais à respecter le confinement, ainsi qu'à éviter d'ouvrir trop fréquemment leurs fenêtres. « Cette fumée peut provoquer des maux de tête, de la toux, des difficultés respiratoires, une irritation des yeux, une inflammation de la muqueuse du nez et du larynx, ainsi qu'un certain nombre de maladies et d'allergies », a indiqué le ministère ukrainien de la Santé.
Les vents ont poussé les fumées à travers toute l'Europe, essentiellement par les courants Sud-Est, et ce jusqu'en France. Cela dit, le taux de concentration en radioactivité s'est affaiblie au fur et à mesure par dispersion. De fait, l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire indique dans un rapport que « l'estimation de l'impact résultant de l'inhalation de la radioactivité transportée par les masses d'air arrivant en France reste inchangée et sans conséquences sanitaires ».
Concernant l'origine de ces incendies, les feux sont vraisemblablement causés par la sécheresse et les vents dans la région, qui favorisent les départs et la virulence des incendies. Pour rappel, la sécheresse et les vents violents sont causés entre autre par le réchauffement climatique.
